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Le beau solo de violon dans le Scherzo (Trio) de la Quatrième Symphonie de Schumann, que nous venons de publier, est assuré par Siegfried Borries, à ce moment premier Konzertmeister du Philharmonique de Berlin.
Né en 1912 à Münster, il étudie le violon avec, notamment, Bram Eldering à l’École de Musique de Cologne. En 1932, il reçoit coup sur coup le Grand Prix international au concours de Vienne et le Prix Mendelssohn délivré par l’Académie de musique de Berlin.
Âgé d’à peine 21 ans, il est nommé par Furtwängler Konzertmeister du Philharmonique de Berlin, où il remplace Henry Holst. Il quitte l’orchestre fin 1941, et devient Konzertmeister invité à la Staatskapelle de Berlin dirigée par Karajan. Il réintègre le Philharmonique en juillet 1945. Prenant ses distance avec l’Orchestre en 1957, il le quitte définitivement en 1961.
Dès 1946, il délivre des ‘masterclasses’ à l’Institut international de musique de Berlin, et il enseigne le violon à la Musikhochschule de Berlin à partir de 1948. Il décède en 1980.
Siegfried Borries, Munich, mai 1953
Comme cela a été annoncé, vous trouverez sur la boutique le nouveau produit :
SWF D15
Outre l’enregistrement Deutsche Grammophon de 1953 avec les Berliner, mais re-mastérisé en haute définition, nous vous proposons le facsimilé de la partition même utilisée par Furtwängler avec ses nombreuses annotations et modifications (allégement de l’orchestration). Pour suivre celle-ci en écoutant l’interprétation de Furtwängler, le livret (25 pages !) inclut l’analyse signée par le chef Jan Moritz Onken, traduite par Marc Trautmann.
C’est donc à une immersion totale dans l’œuvre et dans la vision grandiose de Furtwängler que nous vous invitons. Nous rappelons que la licence obtenue d’Universal (enregistrement DGG) a été accordée pour 3 ans, et exclut le streaming. Donc profitez du téléchargement sans attendre.
Sans oublier de regarder le podcast.
L’élaboration de ce produit s’est avérée coûteuse : licence octroyée par Universal, frais de scan de la partition (Zentrabibliothek, Zürich), frais de traduction (français + anglais) des 60 pages de l’ouvrage de Onken…
Aussi, vous comprendrez qu’il soit proposé à un prix de € 15,00, montant supérieur au prix habituel, mais inférieur au prix réel de revient.
La SWF a accompli un effort exceptionnel pour réaliser ce projet hors du commun, qui n’attend maintenant plus que vous…
Nous apprenons la disparition du pianiste François Kerdoncuff — né en 1954 — après une longue maladie, qui le tenait éloigné de la scène depuis plusieurs années.
Grand admirateur de l’art de Furtwängler, il s’était en outre investi dans l’exécution des œuvres du musicien, jouant et enregistrant les deux sonates avec violon ainsi que le Klavierquintett.
Pour la SWF il avait participé à plusieurs concerts organisés par l’association, notamment avec la mezzo-soprano Brigitte Balleys en 1999, et le violoncelliste Henri Demarquette en 2004. Il avait interprété les Quatre Ballades op. 10 de Brahms lors de l’hommage à notre ancien président Philippe Leduc, il y a juste dix ans.
La SWF s’associe à la douleur de ses proches, en particulier de ses enfants.
François Kerdoncuff travaille le Klavierquintett sur le Bechstein de Furtwängler. Clarens, mai 1993.
Il y a de cela près de quinze ans, une circulaire de la SWF, Furtwängler à Cassel reproduisait les souvenirs de Hans Joachim Schaeffer, attaché au Staatstheater de la ville, et rappelait notamment l’importance que revêtit pour l’orchestre de l’Opéra l’invitation de Furtwängler à le diriger.
Au programme, et avant le 1re Symphonie de Beethoven : la propre 2e Symphonie de Furtwängler. Paul Schmitz, le directeur musical de l’opéra, prépara les musiciens, notamment à partir de l’enregistrement qui venait de paraître chez DGG. Furtwängler se montra très satisfait de ce travail en amont.
Pour apporter un complément à ce concert, nous publions en pdf le facsimilé du programme. On lui accordera tout le prix qu’il mérite, s’agissant de l’unique apparition du grand chef à la tête de cet orchestre.
Furtwängler et Paul Schmitz, Cassel 1953
Nous avions évoqué l’agent de concerts Harold Holt en publiant le facsimilé du programme du concert du 7 décembre 1935 à Edimbourg.
En charge des tournées du BPO avec Furtwängler, il fait paraître le dépliant (ci-dessous) annonçant la série de concerts de la saison 1934-1935 à Birmingham — International Subscription Celebrity Concerts.
Dans un superbe panel d’artistes, incluant Menuhin, Piatigorsky, Horowitz, Conchita Supervia et d’autres, figurent le BPO et son chef pour un concert le 1er février 1935.
Mais ce qu’il avait pu annoncer à l’automne s’avère impossible le moment venu : Furtwängler a démissionné de tous ses postes début décembre 1934. Son retour en grâce au printemps 1935 permettra de mettre en place la tournée, mais… pour l’hiver suivant.
Nous allons éditer — sortie le 20 septembre — un produit hors du commun qui constituera une grande première pour la SWF !
Furtwängler annotait très peu ses partitions. Sauf une : celle de la 4e Symphonie de Schumann, dont il a revu l’orchestration (en l’allégeant), à l’instar de nombreux autres chefs. Aussi nous allons vous proposer le 20 septembre un ensemble en téléchargement autour de cette symphonie, ensemble qui va plus loin que le seul enregistrement.
Le pack — SWF D15 — comprendra :
– L’enregistrement DG de 1953, avec l’accord de Universal Music, mais dans un son haute définition, comme vous ne l’avez jamais entendu. Ce sera pour beaucoup d’entre vous une redécouverte ! La dynamique est superlative, et la finesse des timbres doit beaucoup à la haute définition. Nous insistons sur le fait que seule la SWF propose à ce jour ce monument dans sa splendeur d’origine !
– le facsimilé de la partition (Breitkopf & Härtel), avec les annotations de Furtwängler, scannée pour la SWF en haute résolution par la Zentralbibliothek, Zürich, qui en est la dépositaire.
– une étude sur cette révision, parue en 2016, et signée par le jeune chef Jan Moritz Onken, qui a accepté que nous traduisions son ouvrage, en français et en anglais. Cette étude vous permettra de suivre et comprendre le travail de Furtwängler sur cette œuvre.
Nous tenons à remercier Andreas Furtwängler, Universal Music, la Zentralbibliothek, Zürich, Jan Moritz Onken et Mark Trautmann, notre traducteur habituel, qui ont tous donné une suite favorable à nos sollicitations, permettant ainsi un apport inappréciable à la connaissance de Furtwängler.
Le pack sera proposé à € 15,00 ; ce prix plus élevé qu’à l’ordinaire étant justifié par le coût des diverses licences.
Compte tenu des accords passés avec Universal, cette mise à notre catalogue s’étend sur 3 ans, et les fichiers audio sont exclus du streaming. Profitez donc dès maintenant de ce produit unique, en le téléchargeant !
Pour tenir compte de l’inflation, le tarif des produits en téléchargement augmentera — très légèrement ! — à compter du 1er septembre.
– Les références anciennement à 9 € passent à 10 €
– Celles à 13 ou 14 € : à 15 €
– Celles à 5 € : à 6 €
Comme d’habitude, nous portons à votre connaissance la toute dernière publication du Wilhelm Furtwängler Centre of Japan.
Il s’agit d’un coffret de 4 CD — ref.: WFHC 059/62 — qui reprend l’intégralité des concerts des 10 février 1952 et 18 mai 1953, donnés à Berlin par le Philharmonique.
Ces disques sont réservés aux adhérents du WFCJ, dont le lien est : http://furt-centre.com/index.htm
Pour le Bureau de l’association, l’été sera productif. Qu’on en juge d'après nos devoirs de vacances :
– la préparation de l’assemblée générale, pour novembre ;
– des éditions de produits en téléchargement pour septembre, novembre et décembre, avec, au programme, Schumann, Wagner, Haydn, Sibelius, Strauss… Notamment, le produit à sortir le 20 septembre constituera un véritable événement. Nous vous en dirons plus fin août…
– l’exploitation d’une quinzaine de programmes de concerts de Furtwängler, qui viennent d’être acquis par la SWF et qui viendront petit à petit grossir la page « Demandez le programme » ;
– la préparation de nos futurs podcasts audiovisuels ;
– la mise à jour de notre plateforme de streaming.
Quoi qu’il en soit, il est un souci en moins : la conservation de nos anciens produits physiques. Comme nous l’avons déjà dit, c’est une page qui s'est fermée, comme le box que nous avons vidé…
Vous l’avez remarqué : la SWF n’a pas organisé de conférence depuis longtemps, et les rares programmées il y a plus d’un an ont dû finalement être annulées.
Diverses raisons expliquent cette disparition. En tout premier lieu, le décès de Sami Habra, notre conférencier en titre depuis près de cinquante ans, nous a privé d’un orateur exceptionnel et de sujets de conférences. Le COVID est aussi passé par là, et la difficulté de trouver une salle sur la région parisienne à un prix abordable est encore un autre motif.
Mais sans doute la raison principale tient à l’époque. De moins en moins d’adhérents venaient participer à ces réunions, et le reproche de « parisianisme » se faisait récurrent.
Le passage au numérique, amorcé il y a 7 ans, est une chance inespérée : celle d’offrir des conférences au plus grand nombre. Nous avons présenté voilà peu une vidéo sur la 8e Symphonie de Bruckner. Nous allons renouveler et étendre ce type d’opération, qu’il s’agisse de l’interview d’une personnalité ou d’une table ronde.
La fin des conférences « en présentiel » ? Pas forcément si une occasion particulière se présente.
En tout cas, la fin d’un systématisme, et la naissance d’un nouvel outil de partage.
Le grand amphitéâtre de La Sorbonne
Nous publions régulièrement les facsimilés des programmes des concerts donnés par Furtwängler à la tête du Philharmonia Orchestra de Londres.
Voici celui du 25 octobre 1951, donné à l’Albert Hall, avec Dame Myra Hess, pianiste anglaise. Si, en France par exemple, son nom est moins familier que nombre de ses contemporain(e)s, son souvenir est toujours bien vivace au cœur des mélomanes anglais.
Roger Smithson nous livre des détails.
Si l’exploitation de journaux d’époque a permis la mise à jour de concerts ayant échappé aux recensements, il faut demeurer prudent et croiser de telles découvertes avec d’autres sources.
Ainsi, le Frauenfreude-Mädchenglück, périodique tchèque de langue allemande, dans sa livraison du 23 janvier 1929, annonce pour le lundi 18 février un concert du Philharmonique de Vienne, au Lucerna Hall de Prague, sous la baguette de Furtwängler. Cette visite aurait fait suite à la série du cinquième concert d’abonnement au Musikverein, les 16 et 17. Il en aurait repris la seconde partie du programme — la Première Symphonie de Mahler — tandis que la première partie aurait affiché la Symphonie n° 1 de Beethoven et Mort et Transfiguration de Strauss. Qui douterait de la réalité de ce concert à la lecture de la dernière phrase de l'annonce : la billetterie est ouverte !
Cette échappée pragoise étant absente de la liste consultable sur le site des Wiener Philharmoniker, nous nous sommes rapprochés de ses Archives, et la réponse est venue rapidement : si Furtwängler évoque bien cette série de concerts et celui de Prague dans une lettre du 8 janvier, ce concert ne figure sur aucune de leurs listes pas plus que dans les programmes imprimés.
Ce concert a donc été annulé, sans que l’on en sache la raison.