Mois : mars 2024
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Nous vous avons annoncé la sortie de notre prochain produit : la 8e Symphonie de Bruckner de 1954.
Le son de l’enregistrement est exceptionnel, à rapprocher — pour rester sur la même période — du concert de Paris du mois de mai (Radio-télévision française) ou de la 9e de Beethoven de Lucerne (Radio suisse).
Pourquoi ? La réponse tient en un mot : le C12.
Que se cache-t-il derrière ce sigle ? Lisez la suite.
Le SWF D14 à paraître : la 8e de Bruckner de 1954
La SWF entreprend une édition de l’enregistrement de la Huitième Symphonie de Bruckner, réalisé lors du concert des Wiener Philharmoniker, à Vienne, le 10 avril 1954.
Parution le 10 avril, à l’occasion des 70 ans du concert
Cette exécution n’a pas bonne presse. Lors de sa première publication il y a quarante ans, elle a même suscité des doutes : et si c’était un faux ? Non, il s’agit bien d’un concert de Furtwängler — et de sa dernière 8e — mais le son de cette édition était à ce point déplorable que l’on avait tendance à s’en détourner comme d’un objet malodorant.
Mais ensuite, la bande a connu des fortunes diverses, avec de très bonnes rééditions, et l’on peut se demander si les auditeurs n’étaient pas frappés de surdité. Il faut entendre cette prestation dans le son exceptionnel de la captation : des dégradés dynamiques phénoménaux qui vont des bords du silence (solos de la fin de l’Adagio) aux éruptions volcaniques du Finale ; un spectre sonore très étendu ; et une palette infinie de coloris… Un prochain article apportera d’ailleurs un éclairage technique nécessaire.
À l’écoute, on découvre une lecture qui rejoint celles — de Beethoven, Schubert etc. — propres à la dernière manière du chef. Sans tomber dans les excès d’un Celibidache, Furtwängler y déploie d’amples gestes, en restant parfaitement fougueux, mais sans le stress inhérent à l’interprétation de 1944 (guerre oblige). Le sommet en est sans doute l’Adagio, vision d’au autre monde… On lui en a voulu d’utiliser la partition « Haslinger », c’est-à-dire la première édition de 1892, et non « Haas ». Furtwängler n’était pas un inconditionnel d’Haas, et il n’est pas certain que la Philharmonie ait disposé du matériel correspondant. Ceci étant, et comme en 1944, Furtwängler a apporté ses propres mais légères modifications à la partition.
Christophe Hénault a diligenté tous ses soins à la préparation de ce produit, notamment en gommant des pleurages, des sauts de bandes et des bruits qui entachaient le discours, mais sans toucher à l’exceptionnel rendu sonore, dont voici un exemple (Début du 2e mouvement. Attention: mp3).
Ce concert sera disponible en streaming (HD et SD), mais nous vous recommandons vivement son téléchargement (10 €), car le pack inclura :
– un livret très complet avec un texte de Mark Kluge ;
– dedans : un bon nombre de clichés inédits (répétition et concert) comme celui ci-dessous ;
– un article technique sur l’enregistrement ;
– le facsimilé du programme du concert ;
– l’interview (podcast) de Jean-Claude Hulot, spécialiste de Bruckner (Diapason, Res Musica…).
Wikipedia, grand prêtre de l’information soit-disant fiable, énonce dans son article français sur la 8e Symphonie, et en visant cet enregistrement : « Enfin celle [version] de 1954 est à éviter : l’interprétation manque de tension et l’acoustique est peu soignée… » Que le rédacteur de ce jugement lapidaire écoute la publication SWF !
Répétition, 9 avril 1954
Voici — cliquez ici — le facsimilé du programme des 13, 14 et 15 octobre 1940 à la Philharmonie de Berlin.
On y retrouve un pianiste — exceptionnel même si quelque peu oublié de nos jours — Eduard Erdmann, évoqué déjà dans ces colonnes.
Accompagné par Furtwängler, il donne le 2e Concerto de Chopin, dans un programme tout voué au romantisme : Obéron de Weber, la Pathétique de Tchaikovsky, et… l’Opus 46 de Pfitzner.
Dans l’actualité du 22 février, nous soulevions une énigme : Furtwängler s’est-il produit à Berlin dès 1915, bien avant d’y apparaître avec le Philharmonique ?
Les recherches ont porté leurs fruits : oui, Furtwängler a bien dirigé le Blüthner Orchester en 1915. C’était le 19 mars, à la Blüthnersaal (photo ci-dessous), lors d’un concert de bienfaisance au bénéfice des rescapés de la Marine.
Se sont produits avec lui : le violoniste Waldemar Meyer (1853-1940), élève de Joachim, la soprano autrichienne Hedwig Francillo-Kauffmann (1879-1948) et le baryton Sydney Biden (1873-1957).
Au programme (reconstitué à partir d’articles) :
– Gluck : l’ouverture d’Alceste,
– Beethoven : ouverture Léonore III
– Strauss : Mort et Transfiguration
– Mendelssohn : Concerto pour violon (Waldemar Meyer)
– avec Hedwig Francillo-Kauffmann :
– Haendel : air avec flûte, tiré de L’Allegro, il Pensieroso ed il Moderato,
– Verdi : un air de la Traviata et/ou Meyerbeer : “Ombre légère” tirée de Dinorah
– avec Sydney Binen : Beethoven : “An die Hoffnung” (orch. Mottl)
Liquidation du stock de CD et fermeture du box
Vous avez pu constater des changements et des nouveautés à la SWF : nouvelle présentation du site, mise en place du streaming et lancement de la chaîne youtube.
Maintenant, nous opérons un autre changement primordial : comme le dit le titre, nous avons décidé de liquider notre stock de compact-discs et de fermer le local (box de parking).
Bien sûr, vous êtes en droit d’en connaître les raisons.
La vente de nos CD a beaucoup baissé depuis 2 ou 3 ans. À ce jour, elle couvre à peine un tiers du coût annuel de notre box (loyer et assurance) ; nous perdons donc plusieurs centaines d’euros par an, argent que nous pourrions mieux employer ailleurs.
D’autre part, depuis 2017 nous avons arrêté l’édition de supports physiques pour nous tourner vers le téléchargement, complété par le streaming. Les références actuellement en CD ne disparaîtront pas : elles seront progressivement mises en streaming. En quelque sorte, ce changement est une suite logique à ceux opérés depuis la dernière Assemblée générale au cours de laquelle nous vous avons promis une SWF renouvelée et modernisée.
Pour liquider notre stock, qui contient encore plus de 4000 pièces, nous vous proposons une ultime braderie qui consiste en un pack (SWF 2024) contenant un exemplaire de chaque référence disponible des CD de la société française, référencés SWF xxx — Consulter le catalogue.
Pour commander : SWF 2024
Son prix est de 30€
Des frais de port de 10€ (France/UE/Suisse/Monaco) et de 20€ (reste du monde) vous sont demandés en sus.
Cette offre s’étend du 1er au 22 mars. Les commandes seront expédiées entre le 23 mars et le 10 avril.