Mois : mai 2019
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La nouvelle étude que nous propose Stéphane Topakian traite d’un sujet important, mais peu développé jusqu’à présent : Furtwängler et Schoenberg — en s’appuyant notamment sur la documentation de l’Arnold Schoenberg Center de Vienne et au travers des traductions toujours aussi pertinentes de Marc Trautmann.
Nous y trouvons la liste intégrale des concerts comprenant des œuvres de Schoenberg, ainsi que la correspondance inédite entre Furtwängler et le couple Schoenberg (Arnold et Gertrud) entre 1919 et 1954 et les lettres de Schoenberg dans lesquelles il est question de Furtwängler.
La création houleuse des Variations Op. 31 le 2 décembre 1928 est présentée dans un chapitre à part avec l’ensemble des critiques parues dans la presse dont le haut niveau de qualité constitue une heureuse surprise.
Dans sa globalité, cette étude nous montre comment Furtwängler concevait son rôle et sa responsabilité dans la propagation de la musique de son temps et aussi, sur le plan humain, comment il a aidé Schoenberg (et plus tard sa veuve) à obtenir une indemnisation de son éviction brutale de l’Académie prussienne des Arts en mai 1933.
Ph.J.
Le coffret ‘BPO — archives 1939-1945’ — a fait l’objet de divers commentaires. Saluons l’article signé Maciej Chizynski, qui vient d’être publié par le site Resmusica, comme toujours intelligent et précis, ce qui n’étonnera pas les habitués.
Voici un examen approfondi et documenté du coffret. Le rédacteur a-t-il lu le précieux article dû à notre ami Philippe Jacquard et publié voici quelques semaines sur notre site (lien) ? Sans doute, ce qui tend à prouver que notre site est bien visible et consulté.
Voici le lien pour aller consulter le bel article Resmusica.
On parle beaucoup du triste sort qui est celui du Venezuela actuel.
Occasion de rappeler que ce pays a connu des jours plus heureux, et notamment sa capitale, Caracas, qui offrit à Furtwängler le cadre grandiose de l’amphithéâtre José Angel Lamas — autrement appelé la Concha acústica de Bello Monte — qui, vu du public, se découpe sur le paysage des montagnes qui bordent la ville au nord.
Nous sommes dans la tiédeur d’un soir de mars, et Furtwängler répète avec l’Orchestre Symphonique du Venezuela pour les concerts marquant l’inauguration de l’édifice.
On sait que le Philharmonique de Vienne n’est pas l’instrument idéal de la musique contemporaine, mais plutôt le bastion de la musique « germanique », et notamment romantique.
C’est bien ce que sont venus vérifier les heureux possesseurs des deux billets ci-dessous. Le facsimilé du programme correspondant est en ligne.
Personne ne pouvait alors présager qu’un des compositeurs à l’honneur, Hans Pfitzner, allait disparaître peu après.
Nous l’avons annoncé tout récemment : l’intégralité du concert du 13 juillet 1950 — Furtwängler à la tête du prestigieux orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam — est disponible en téléchargement.
C’est dire qu’à côté des traditionnels fichiers au format CD (donc comparables aux CD parus voici bientôt 3 ans) il vous est proposé les fichiers en haute définition, avec la plus-value sonore correspondante.
Nous ne reviendrons pas en détail sur ce concert : sans doute la meilleure lecture en concert de la Première de Beethoven, et une Première de Brahms, qui allie une plastique et une conduite hors pair avec l’exécution sans doute la plus parfaite du point de vue instrumental. Sans oublier une Léonore III parmi les plus réussies.
L’ensemble, qui inclut un livret numérique, est au prix de 12 € (correspondant à deux CD…)
Il y a des documents qui font enrager ! Ainsi ce cliché pris à Lucerne, en août 1949, lors de l’exécution de La Création de Haydn, avec Irmgard Seefried, Walter Ludwig, Boris Christoff, les chœurs et l’orchestre de Festival. On a l’image et l’on attend désespérément le son qui va avec.
Le concert a bien été retransmis et enregistré, mais la gravure en a sans doute été détruite. Ceci étant, l’Ouverture de Manfred de Lucerne ’53 ayant été retrouvée récemment (disque Audite), on a le droit de rêver…