Mois : juillet 2019
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Soixante-six. C’est le nombre d’actualités postées sur ce site depuis la rentrée 2018…
Cela mérite un peu de repos. Nous vous donnons rendez-vous à la mi-août.
La SWF poursuit son travail de mise à disposition, en téléchargement, de documents sonores de première importance.
Après diverses parutions — dont surtout le Deutsches Requiem de Stcokholm (SWF D03) — l’automne verra la mise en ligne d’un nouveau document : le concert Schubert, donné par le Philharmonique de Vienne à Stockholm en 1943.
La SWF l’avait publié en vinyle, puis en CD. La satisfaction n’avait pas été totale : la valeur musicale des exécutions n’était pas en cause, mais le résultat technique, si. Les temps on changé : l’édition que nous allons vous proposer provient de l’exploitation de la source originelle, celle de la Radio suédoise, avec laquelle les rapports noués à l’occasion du Deutsches Requiem portent leurs fruits.
Comme pour le Requiem, c’est Christophe Hénault (Art et Son) qui est chargé du report et du travail sur le son. À vrai dire la qualité du document est assez exceptionnelle pour l’époque — un enregistrement magnétique ultérieurement reporté sur disques 33t pour archivage. Certes, il n’est pas exempt d’un léger bruit de fond, ou de clics qui vont être retirés, mais l’étendue du spectre sonore et la dynamique rendent justice à l’interprétation.
Nous disposons de l’intégralité de la 9e Symphonie, et du premier mouvement de l’Inachevée, ainsi que des premières minutes de la Valse de l’Empereur, donnée en bis. Le reste n’a pas été conservé, et notamment l’Ouverture de Rosamunde qui débutait le programme.
Une réaction s’impose : Furtwängler, dans ce havre de paix que représentait la Suède neutre de l’époque, se montre détendu, loin de la nervosité, voire la rage, qui marquent nombre de ses concerts berlinois ou viennois de l’époque.
Évoquons ce qui fut la dernière création mondiale sous la baguette de Furtwängler.
Le chef a assuré un certain nombre de premières au cours de sa carrière. La récente étude Furtwängler et Schoenberg a évoqué l’une des plus tumultueuses, celle des Variations op. 31. Il en est une autre qui ne s’est pas opérée dans la douleur, mais qui est tout aussi emblématique : la création des Quatre derniers Lieder de Richard Strauss — peu après la disparition du compositeur —, le 22 mai 1950 à Londres, par Kirsten Flagstad. Furtwängler était à la tête du Philharmonia pour la toute première fois.
C’est le facsimilé du programme que nous vous proposons dans notre rubrique Demandez le programme !, et c’est notre fidèle adhérent Roger Smithson qui a signé le texte de présentation de ce document.
Il y répond à de nombreuses questions, sauf une : disposera-t-on un jour d’un bon enregistrement de ce concert ?…
Nous attendions Warner, c’est DG qui nous prend par surprise.
Notre fidèle adhérent Jean-Luc Tardivat a été le premier à attirer notre attention sur l’importante parution de la rentrée prochaine : DG sort un coffret de 34 CD + 1 DVD, englobant tout ce que DG et Decca (qui fait partie du même groupe) a dans ses tiroirs depuis toujours, ou en tout cas depuis longtemps.
On retrouvera donc les Polydor d’avant-guerre, les enregistrements radio de la guerre, de Vienne ou Berlin — en concurrence pour ces derniers avec la récente parution des Berliner Philharmoniker (voir l’article) —, les quelques disques officiels DG ou Decca du début des années 50, que viennent compléter les enregistrements radio que ces deux labels ont exhumés depuis plusieurs décennies. Et, en sus, DG y inclut le DVD du film de Don Giovanni de Salzbourg 1954.
Avons-nous des raisons d’être satisfaits ? Bien entendu, tout furtwänglérien ne peut que se réjouir de constater que son chef préféré fait toujours l’objet d’une attention soutenue, et dans des conditions de prix sans précédent : 99,99 € !
Ceci étant, nous aimerions savoir quel travail de mastering a opéré DG ? Les Berliner — même en tenant compte de quelques réserves minimes — ont fait un véritable travail de fond, justifiant pleinement l’édition du coffret. Qu’en est-il de DG ? Certes il faut réserver notre jugement définitif — nous ne l’avons pas écouté — mais nous craignons que DG se soit contenté de compiler, simplement en plus grand, ce qui était déjà disponible.
Attendons donc quelques semaines.
Où diable est passée la main de Furtwängler ?
Le 5 juin 1950, à Paris, au lendemain d’un concert, Wilhelm Furtwängler se retrouve dans une cuisine ou une arrière-boutique, où son bras droit — celui qui tient la baguette — est amplement enrobé de plâtre. Un moulage illustre !
Sauf que, nous avons eu beau chercher, la main de Furtwängler a disparu. La baguette aussi. Nous restent les enregistrements qu’elles ont dirigées. On fera avec.