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Quel est le plus sûr endroit pour travailler une partition de façon approfondie ? Et surtout si cette partition est celle de la Huitième Symphonie de Bruckner. La photo ci-dessous vous apporte la réponse : bien calé sur un banc public d’une artère berlinoise.
Furtwängler s’apprête à diriger l’œuvre, les 13, 14 et 15 mars 1949. Il l’enregistre d’ailleurs deux fois, au Gemeindehaus — la salle de répétition du BPO — le 14, puis le 15, en concert, au Titania Palast.
Nous vous proposons le facsimilé du programme.

Les nouveaux CD présentés par nos amis du Wilhelm Furtwängler Centre of Japan incluent le Finale de la Première Symphonie de Brahms avec la date du 15 décembre 1940, et non de janvier 1945, comme toujours indiqué sur les diverses parutions depuis les années 80. D’ailleurs La SWF, tout comme les Berliner dans leur intégrale, s’était alignée sur ce qui était affiché alors : ce Finale était censé provenir du concert du 23 janvier 1945 à l’Admiralspalast.
Cette date était-elle si certaine ? En fait, en l’absence de document, elle avait été retenue par suite d’une déduction logique :
– c’est une bande ;
– la bande a été introduite au tout début 1942 ;
– le seul concert affichant la 1re de Brahms à partir de ce moment est celui de janvier 1945 ;
Donc la bande est celle de ce concert !
Sauf que… La radio allemande avait commencé ses essais du magnétophone bien avant. Et notamment elle enregistre ce Finale lors du concert du 15 décembre 1940. AEG, le promoteur du magnétophone, l’utilise pour une démonstration au cinéma Ufa-Palast am Zoo, qui possède le meilleur équipement son à Berlin, le 10 juin 1941. Témoin ce début d’article publié par le magazine Radio-Amateur peu après.

Nos amis japonais ne font donc qu’entériner ce qui est maintenant acquis, et ce qui avait été mis en avant par Philippe Jacquard il y a 6 ans : nous avons là le tout premier enregistrement sur bande de Furtwängler, et le plus ancien témoignage de sa lecture de la 1re de Brahms !
En guise d’article, une simple photo.
… Mais tellement évocatrice.

Furtwängler et les Berliner, Essen, Saalbau, 22 avril 1933
Une fois pour toutes : Furtwängler s’intéressait à la musique de son temps, et notamment aux jeunes compositeurs. Aussi avait-il reconnu, très tôt, le talent de l’autrichien Theodor Berger (né en 1905).
C’est ainsi qu’il va créer et faire tourner une page, l’une des plus jouée de son auteur, le Rondino giocoso. Voici, en pdf, le programme des concerts du Philharmonique de Berlin des 15-17 décembre 1940, qui affiche la création berlinoise de cette œuvre.

Le Wilhelm Furtwängler Centre of Japan édite un ensemble de 3 CD, autour de la 1re Symphonie de Brahms.
– provenant des concerts de Salzbourg et Lucerne de 1947,
– le Finale, enregistré en 1940 (et non en janvier 1945 comme souvent indiqué)
– il faut y ajouter un extrait du Concerto pour violon (Salzbourg 1947), et de Beethoven : le Concerto pour piano n° 1 (Aeshbacher) et Leonore III (Lucerne 1947)
Le coffret est au prix de 37 euros, hors frais de port (inclus pour une expédition au Japon). Si vous souhaitez les fichiers haute définition, il faut y ajouter 11,4 €.
Qu’est-ce qui donc fait l’unité dans la vision, dans l’appréhension des symphonies de Beethoven de Furtwängler ? Le chef en proposait des interprétations géniales, mais également problématiques, dans une vision qui continue de nous interroger.
Après un premier podcast consacré à Brahms (disponible ici), Guilhem Chameyrat balaye certaines de ces questions … en toute subjectivité bien sûr, autour d’extraits choisis.
À découvrir ici.

Nous avons élargi le catalogue des fichiers en streaming, notamment en reprenant les 33T de nos amis de la Wilhelm Furtwängler Gesellschaft de Berlin.
– Beethoven : Concerto pour violon (Menuhin/BPO/30 sept. 1947)
– Mendelssohn : Ouverture du Songe d’un nuit d’été (BPO/30 sept. 1947
– Beethoven : Ouverture de Coriolan (BPO/1943)
– Schubert : Symphonie n° 9 (BPO 1942)
– Ravel : Daphnis et Chloé (2e suite/ BPO/1944)

Ute Neumerkel, à qui l’on doit plusieurs vidéos passionnantes sur Furtwängler (sur youtube), a enregistré elle-même une œuvre de notre musicien préféré.
Il s’agit d’une Valse pour piano, catalogue WF16, composée par le musicien âgé de huit ans. C’est mignon, sympathique, plutôt bien écrit… mais guère annonciateur du futur compositeur du Klavierquintett ou du Concerto symphonique.
Pour nous souvenir que Furtwängler a aussi eu huit ans…
Cliquez sur le jeune pianiste ci-dessous.
Le jeune Wilhelm au piano (c. 1895)
Disponible sur la boutique
Voici disponible l’album SWF D20 Furtwängler à Paris, qui reprend, en fichiers haute définition, l’entier concert du 4 mai 1954, tel qu’il est conservé à l’Ina, avec les annonces et les applaudissements.
Concert exceptionnel.
— Une ouverture d’Euryanthe particulièrement vivante, alternative heureuse à l’enregistrement officiel avec le VPO.
— Des Variations Haydn de Brahms, avec une mise en place exemplaire, qui permet de bien différencier l’atmosphère de chaque variation.
— Une Inachevée de Schubert tout en lyrisme, avec des interventions de solistes (la flûte, le hautbois, le cor…) rarement aussi en évidence.
— Une Cinquième de Beethoven monumentale, grandiose, mais qui n’en offre pas moins des passages de pure poésie.
Les applaudissements qui saluent cette exécution semblent ne pas vouloir s’arrêter…
Pour compléter le concert : les Entretiens sur des entretiens. Ce ne sont pas les seules interviews de Furtwängler, mais rarement celui-ci, bien secondé par Fred Goldbeck, n’est allé aussi loin sur certains sujets. On n’est pas dans de vagues compliments ; ce qu’il dit de l’interprétation ou de la musique contemporaine amène à réfléchir. L’intégralité de ces interviews est transcrite en anglais dans le livret numérique.
Comparée à d’autres « lives » de l’époque, la captation de la RTF est proprement stupéfiante. Pour en savoir plus, suivez le podcast qui est consacré à ce produit.
Revenons sur les Entretiens sur des entretiens inclus dans le SWF D20 en parution. Nous les avions intégrés dans le CD de 1993, puis dans le SACD. Les revoici avec deux différences notables néanmoins. Le Second entretien est suivi d’un large extrait du premier mouvement de la Cinquième Symphonie de Beethoven, tandis que le Troisième est précédé d’un préambule, ajouts tous deux absents des précédentes parutions, et — plus curieusement — des premières bandes originales détenues par l’Institut national de l’audiovisuel, telles qu’elles y sont référencées.
Nous faisons le point dans cette petite étude en pdf à consulter (version française et version anglaise).
SWF D20 – Parution le 12 septembre 2025
C’est la troisième fois que la SWF publie l’entier concert donné par Furtwängler et ses Berliner à Paris, le 4 mai 1954.
– Weber : Ouverture d’Euryanthe
– Brahms : Variations Haydn
– Schubert : Symphonie « inachevée »
– Beethoven : Symphonie n° 5
Ce fut d’abord en CD (1994) ; puis en SACD (2015) ce dernier ne pouvant pleinement contenter que les possesseurs du matériel correspondant. Le voici en téléchargement de fichiers haute définition, accessibles à tous nos adhérents. Et, à chaque fois, nous somme revenus à la source : les archives détenues par l’Institut national de l’audiovisuel, qui en a réalisé une nouvelle numérisation spécialement pour la SWF.
Comme on le sait, du point de vue technique, c’est l’un des plus parfaits enregistrements en public de Furtwängler. L’essentiel du travail de Christophe Hénault, qui a réalisé le mastering, a consisté à remettre la source au bon diapason (440 Hz au lieu de 450 !) ; sinon, la bande est exceptionnelle que ce soit au niveau de la dynamique, du spectre sonore, des timbres. Elle est en outre exempte de biens des défauts que l’on trouve sur les bandes allemandes ou italiennes de l’époque : pleurage, sauts de bande, bruits électriques, etc.
C’est un orchestre de Berlin des grands jours qui se produit ici, certes dans des œuvres souvent jouées et enregistrées — sauf l’ouverture d’Euryanthe, une seule fois gravée — mais bénéficiant d’un rendu symphonique et d’une virtuosité rarement atteints. Furtwängler savait le public parisien exigeant en terme d’exécution, et les bruyants applaudissements de la fin sont le signe que l’attente des auditeurs n’a pas été déçue.

Comme lors des précédentes éditions, nous avons inclus dans ce volume les « Entretiens sur des entretiens », série de trois conversations radiophoniques, en français, entre Furtwängler et Fred Goldbeck, qui accompagnaient la parution, au printemps 1953, des Entretiens sur la musique, traduction de Gespräche über Musik. Mais, cette fois-ci, nous avons pensé à nos adhérents anglophones, et ces entretiens ont été retranscrits en anglais dans le livret numérique. Enfin, et pour la première fois, l’INA nous a fourni l’enregistrement inédit d’un préambule au 3e entretien, enregistré huit ans après. On ne pouvait pas le laisser de côté… Le prochain article livrera d’ailleurs des informations sur ces Entretiens.
Le concert est disponible en 192-24 (HD) et en 44-16 (qualité CD). Les Entretiens sont en 44-16. Le produit est accompagné d’un livret numérique illustré.
Parution le 12 septembre au prix de 18 €.
Deux extraits en mp3 : Variations Haydn et Entretien n° 2
La SWF prépare sa rentrée.
Septembre — le vendredi 12 — verra la sortie d’un superbe produit en téléchargement. Nous vous en dirons plus la semaine prochaine.
Nous vous annonçons même une autre parution pour la fin de l’année.
Dans le même temps, nous reprendrons la publication de facsimilés de programmes, dont certains très rares, et nous préparons une étude sur le premier concert de Furtwängler à Vienne.
Bonne rentrée !





