Chercher et chercher encore

Inlassablement nous mettons à jour la liste des concerts. Et d’ailleurs certains adhérents répondent aux « avis de recherche » qui émaillent nos actualités. Ainsi en a-t’il été pour le concert avec le Blüthner Orchester de 1915.

Pourquoi ? Le travail réalisé voilà plus d’une trentaine d’années par René Trémine, complété également par d’autres découvertes — en particulier le recueil des concerts en tournée du BPO — constitue toujours une base fiable et exhaustive, source de la liste que nous présentons sur notre site.

Mais la mise à disposition des programmes sur les sites de grands orchestres (Philharmonique et Symphonique de Vienne, New-York, Francfort…) et surtout la numérisation des journaux d’époque permettent de confronter les programmes annoncés — et souvent repris comme tels dans la « liste » —, à la réalité de ce qui a été joué, avec des modifications, voire des surprises étonnantes, que nous nous empressons de répercuter sur la base.

Deux exemples, rien que pour février 1919 à Mannheim :

– le 8 : la liste annonçait, sous les doigts de la pianiste Lili Koppel, le Concerto de Schumann et la Fantaisie hongroise de Liszt. En réalité, l’Orchestre et Furtwängler ont donné Hungaria, le poème symphonique de Liszt, tandis que la dénommée Koppel, accompagnée par les mêmes, a interprété, outre Schumann, le Konzertstück opus 40 de… Cécile Chaminade !

– le 18 : le violoncelliste Paul Grümmer était programmé pour interpréter le Concerto pour violoncelle d’Eugène d’Albert, une première à Mannheim. Empêché par des difficultés de déplacement, il est remplacé au dernier moment par la soprano Elfriede Müller (du Nationaltheater), qui donne un air d’Alceste de Gluck. Mais ô surprise : Paul Grümmer vient d’arriver, et, à défaut du concerto, il interprète la Suite pour violoncelle seul, en la mineur, opus 131 n° 3, de Max Reger, d'ailleurs prévue au programme.

C’est toujours réconfortant de penser que l’on a encore du grain à moudre.

 

4 avril 2024

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