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Il faudra un jour consacrer une étude ou un podcast à l’interprétation, par Furtwängler, de la Sérénade K.361 pour 13 vents de Mozart, plus connue sous le nom de Gran Partita, appellation qui n’est d’ailleurs pas du compositeur.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, Furtwängler y est venu assez tard, en 1941, tant à Vienne qu’à Berlin. Et de façon très étonnante, il l’a rarement donnée intégralement, en tout cas une fois, devant le micro pour l’enregistrement HMV de 1947.
Cette œuvre ambitieuse voisine, dans le concert du 9 février 1941 des Wiener Philharmoniker, avec un autre monument, la Septième de Bruckner. En voici le programme en facsimilé.
Furtwängler à la tête des Wiener Philharmoniker, mars 1942
Vous trouverez sur la boutique notre nouvelle production.
Comme annoncé récemment, nous vous proposons l’enregistrement de l’entier concert de Furtwängler à la tête du Philharmonique de Berlin, le 12 décembre 1943.
– Variations sur un thème de Haydn
– Concerto pour piano n° 2, avec Adrian Aeschbacher
– la Quatrième Symphonie.
Christophe Hénault a entièrement re-mastérisé les bandes en possession de la SWF. De là un son ‘purifié’, mais conservant la couleur sombre qui habite ces lectures, parmi les plus prenantes laissées par le chef.
Un texte signé par Guilhem Chameyrat et quelques illustrations rares complètent ce produit, qui est proposé au prix de 15 €.
Et c’est Guilhem Chameyrat que nous retrouvons dans ce podcast de présentation.
Le site de la SWF, tel qu’il se présente, a été lancé en juin 2017.
Huit ans après, il affiche :
– près de 330 actualités ;
– une liste détaillée de près de 2600 concerts ;
– une iconographie de 363 photos ;
– une discographie ;
– 69 programmes de concert en facsimilé ;
– plus de 30 études de fond ;
– 118 circulaires ;
– 17 (18 tout bientôt) produits en téléchargement ;
– 75 albums en streaming…
Sauf erreur, on ne trouvera nulle part un site équivalent, non seulement autour de la personnalité de Furtwängler, mais encore touchant un autre grand interprète de musique classique.
Sortie le 14 mars : Le concert Brahms du 12 décembre 1943
Brahms: Variations Haydn – 2e Concerto pour piano – 4e Symphonie
Adrian Aeschbacher, piano – Orchestre Philharmonique de Berlin
Remastering en haute définition – Prix: 15 €
Le concert tout Brahms du 12 décembre 1943 est des plus marquants. On peut même dire qu’à lui tout seul il est la quintessence de l’art de Furtwängler dans l’interprétation de Brahms. En ce sens il s’oppose à un autre ‘tout Brahms’, celui de janvier 1952 à Vienne. Quand ce dernier s’affiche dans la lumière, dans une certaine aisance, sinon bourgeoise, du moins ‘bon chic bon genre’, l’autre est tout en clair-obscur, dessiné en lavis sépia, et bouscule les tempi et les transitions. Il rejoint les Beethoven et les Bruckner de ces années noires ; et le Hambourgeois s’accommode parfaitement de ces couleurs d’hiver.
Christophe Hénault a respecté cette tonalité, et nous avons donc limité l’éclaircissement que nous aurions pu apporter à la source. Bien entendu le diapason a été unifié (le concerto sonnait à 451 Hz !). Ceci étant, il subsiste des défauts, et notamment une « ronflette » de la bande des 3e et 4e mouvements de la symphonie.
Ajoutons que Guilhem Chameyrat a rédigé un texte particulièrement pénétrant, et que le livret est illustré de façon originale. Il a en outre réalisé un podcast, visible à partir du 7 mars.
Pour vous mettre dans l’ambiance : ci-dessus le programme (merci à Helge Grünewald), et un extrait (mp3) de l’Andante moderato de la symphonie.
En cette période de vacances de neige, un petit détour par Saint-Moritz, en Suisse, où l’on pourra admirer la maison de Furtwängler, “Acla Siva”. Il y passait une partie de ses congés, en été comme en hiver.
C’est un facsimilé de programme bien particulier que nous vous proposons, celui des concerts donnés par le Philharmonique de Berlin et Furtwängler les 19, 20 et 21 novembre 1939.
Il affiche l’une des rares apparitions du grand baryton Hans Hotter avec Furtwängler, mais surtout il annonce la création de la Petite Symphonie op. 44 d’Hans Pfitzner. Un Pfitzner à l’honneur, puisque la symphonie est encadrée par deux airs chantés par Hotter.
Et cette affiche n’avait rien d’évident. En dépit de ce que l’on peut penser du personnage, Pfitzner était loin d’être dans les petits papiers du régime en place. Furtwängler a dû intervenir plus d’une fois pour que le vieil homme soit traité décemment.
Il existe plusieurs discographies de Wilhelm Furtwängler, plus ou moins récentes, plus ou moins accessibles, plus ou moins pertinentes.
La petite étude jointe dresse un inventaire assez complet de ce qui existe.
Les journaux l’annoncent bien à l’avance : Furtwängler participera, le 16 février 1939, à un concert de musique de chambre au Conventgarten de Hambourg.
Ce soir là, il doit être au clavier le partenaire de la violoniste Erika Besserer — élève de Joachim, née en 1887 et disparue en 1951 — pour l’exécution de la Sonate en ré mineur du compositeur-chef. Ce serait une première à Hambourg. Le reste du programme est dévolu à des œuvres pour deux violons et piano, jouées par Besserer et Georg von Staehr, violons, et Reiner Zipperling, piano. La Sonate avait été créée un an auparavant par Hugo Kolberg, Konzertmeister du BPO, avec Furtwängler au piano.
Mais les quotidiens datés du 14 février informent leurs lecteurs que, lors des concerts des 11 et 12 février à Vienne, Furtwängler a contracté une sévère grippe. En fait il ne reprendra la baguette que deux mois plus tard.
Le concert de musique de chambre est donc annulé. Reporté à une date ultérieure, semblent suggérer les journaux, mais nous n’avons pas trouvé trace d’une nouvelle programmation…
Vienne, novembre 1943. Furtwängler a concocté un programme un peu curieux. S’il n’est pas rare d’associer Mozart à Richard Strauss — le second ayant été un inconditionnel du premier — il n’est pas usuel d’inscrire sur une même affiche deux poèmes symphoniques de l’illustre bavarois : Till Eulenspiegel et Also sprach Zarathustra.
Notons que c’est l’une des dernières programmations de Zarathustra. Il ne rejouera l’œuvre qu’une seule fois, au Colon de Buenos-Aires, sept ans après.
On trouvera ici le facsimilé du programme avec, en prime, le facsimilé du billet !
Photo provenant peut-être du concert. Parue dans le Wiener Illustrierte Zeitung d’avril 1944
Le 14 juin dernier nous publiions un avis de recherche concernant un concert fantôme. Il s’agissait d’une manifestation du Philharmonique de Vienne avec Furtwängler, à Prague, annoncée pour le 18 février 1929, mystérieusement annulée, sans que les archives du VPO aient pu nous apporter un quelconque éclaircissement sur les raisons de cette annulation.
Jiry Chromcak, tchèque, est venu à la rescousse en effectuant des recherches, dont les résultats lèvent le voile sur ce mystère.
Une vague de froid — un air continental arctique provenant de Russie — s’est abattue sur la Tchécoslovaquie en cet hiver 1929, et, le 11 février, le thermomètre est descendu jusqu’à -42,2°C, un record absolu ! La décision d’annuler avait été prise auparavant, alors que la température était déjà à -20°C, anticipant sur les difficultés de déplacements. Au mois de mars, il fut annoncé que le concert aurait lieu, sans indication de date (les billets étant toujours valides), mais sans doute l’emploi du temps de l’orchestre ne permit plus ce bref déplacement.
Un grand merci à Jiry Chromcak.
Ci-dessous le Lidové noviny (‘Quotidien du peuple’) du 18 février 1929, qui traite le problème sous forme d’une petite bande dessinée humoristique…
Le Wilhelm Furtwängler Centre of Japan édite un album de 5 CDs : WFHC-063/67.
Il est axé sur les 7e et 8e symphonies de Beethoven, programmées ensemble. On retrouve ainsi le concert de Stockholm du 13 novembre 1948, celui de Berlin d’avril 1953, et, enfin, celui du Festival de Salzbourg du 30 août 1954.
On entendra en outre les pages qui complétaient ces programmes : Léonore III (et répétition) à Stockholm, Till Eulenspiegel à Berlin et Grande Fugue à Salzbourg. En supplément la Léonore III d’un Magnetofonkonzert à Vienne (2 juin 1944).
Comme les autres produits de cette association — voir la boutique —, il est à commander directement au WFCJ, en étant adhérent, au prix de 8000 yens (± 50 €) + frais (pour expédition hors Japon).
Nous en profitons pour vous souhaiter une excellente année 2025 !
Il y a un peu plus d’un mois disparaissait Philippe Jacquard.
En 1988, il avait rédigé une étude, Furtwängler à Leipzig, très complète, et couvrant l’activité du chef à la tête du Gewandhaus, de 1922 à 1928. Nous la rééditons suivant notre nouvelle charte graphique. Pour des raisons de coût, il ne nous est possible de la présenter qu’en français.
L’étude ‘papier’ originelle avait été reprise sur l’ancien site SWF, malheureusement amputée de certaines annexes et de son iconographie. Pour la présente réédition nous avons dû repartir de cette base, l’agrémentant de nouvelles illustrations. Quant à la liste des concerts avec le Gewandhaus, il est apparu inutile de la reprendre, puisque ces concerts figurent dans la volumineuse liste accessible sur ce site.