Concert de Berlin du 17 mai 1953
On les connaît bien ces concerts. Celui du 18 a été retransmis, enregistré et se retrouve donc reproduit sur des disques, même si c’est en ordre dispersé.
Le programme imprimé tranche sur ce qui se pratiquait à l’époque et offre donc un visage assez « moderne ». Est-ce le format carré peu usité alors ? Est-ce la présence du soliste —Wolfgang Schneiderhan — qui rapproche le tout de notre époque ? Est-ce la publicité en page deux, avec l’énoncé de disques qui nous sont encore familiers ? N’est-ce pas tout autant la page trois de couverture, réservée à un placard de l’association pour la reconstruction d’une Philharmonie à Berlin. Nous voilà pris dans la spirale du temps. Dix ans plus tard sera inaugurée la nouvelle Philharmonie, architecturalement à cent lieues de l’ancienne et même fort en avance sur son époque.
Le programme est classique, même le divertimento du Baiser de la fée de Stravinsky, que Furtwängler avait déjà donné une quinzaine d’années plus tôt.
Les analyses musicales sont signées P.W, pour Peter Wackernagel, dont on retrouve la plume sur de nombreux programmes des Berliner. Il était attaché à la Bibliothèque Nationale de Berlin, dont il avait assuré la direction du département musical entre 1945 et 1950.