Concert du Gewandhaus du 1er janvier 1923
Cela fait quelques mois que Furtwängler est à la tête du Gewandhaus de Lepzig, à l’époque plus prestigieux encore que le Philharmonique de Berlin, pouvant se glorifier d’un illustre passé remontant à 100 ans de plus que son rival prussien.
L’intérêt de ce programme est évidemment la participation d’Alexandre Kipnis, l’une des basses les plus célèbres de son temps. Sans doute aussi — et en ce sens un précurseur de Fischer-Dieskau — le plus éclectique en terme de répertoire. Aussi à l’aise dans Parsifal (Gurnemanz) que dans Boris Godounov, dans La Flûte enchantée (Zarastro) que dans Pelléas et Mélisande (Golaud).
Il intervient ici comme interprète de Lieder et est accompagné par Furtwängler au piano. On est juste étonné que — venant après la 101e Symphonie de Haydn — l’air de concert du même compositeur, Die Teilung der Erde, n’ait pas été donné dans sa version orchestre.
On est le 1er janvier. De quoi bien commencer l’année ? Pas sûr. Regardez, en haut à droite, le prix de ce petit quatre pages qui ne paie pas de mine : 50 Deutsche Marks ! On n'est qu'au début de cette terrible période d'inflation qui verra bientôt le pain affiché à 3 milliards de DM....