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Nous avons évoqué dans ces colonnes les deux grands coffrets sortis depuis un an et consacrés à Furtwängler : celui édité par le Philharmonique de Berlin qui englobe la totalité de ses enregistrements de 1939 à 1945, et la compilation réalisée par Universal à partir de tous les enregistrements que la major a édités depuis bien des années : ses propres gravures (Polydor, DG, Decca) ou des captations reprises de partout, avec donc des doublons entre les deux coffrets.
Il est toujours intéressant d’avoir des points de vue divers. L’un de nos adhérents américains, Gary Galo, est un spécialiste des enregistrements de Furtwängler. Aussi nous publions les deux articles qu’il a rédigés pour l’ARSC Journal, le magazine de l’Association for Recorded Sound Collections.
L’un est dévolu au coffret BPO
L’autre au coffret Universal
Ils ont pris place dans nos Circulaires
C’est en anglais, mais nous pensons qu’il pourra être aisément compris par tous nos membres.
Un de nos adhérents a très justement demandé à ce que nous proposions, pour impression, une couverture et une jaquette pour nos téléchargements, afin de pouvoir garnir un boîtier plastique, au cas où l’on souhaiterait graver un CD à partir des fichiers téléchargés.
Voici ce que cela donne. Le PDF correspondant, avec des traits de coupe, a été englobé dans le pack du SWF D08 à télécharger.
Dans les temps qui viennent, nous mettrons à disposition les mêmes éléments pour les références précédentes.
Le confinement a pris fin, mais pas les mesures de sécurité.
L’impact sur les activités de la SWF : les expéditions reprennent après plusieurs semaines de fermeture de notre stock. De quoi faire des heureux, ceux qui attendaient avec impatience leur commande !
Nous en profitons pour rappeler que le dernier double album japonais (Beethoven / RAI / Rome) est en souscription jusqu’au 31 mai, date limite de commande. Alors, profitez-en.
Notre nouveau produit en téléchargement, SWF D08, est disponible : la 6e Symphonie de Beethoven, captée au cours des concerts du Philharmonique de Berlin des 20-21 mars 1944 dans la salle du Staatsoper.
Cette bande, berlinoise d’origine, a fait l’objet de soins attentifs de notre part. Outre le diapason, c’est surtout au niveau du son qu’est intervenu Christophe Hénault (Art et Sons Studio), celui-là même qui avait traité les concerts de Stockholm (Schubert de 1943, Deutsches Requiem de 1948). Les cordes, disons les violons, étaient très agressifs et criards même. Inversement, le registre des basses semblait parcouru par un troupeau d’éléphants. Les Berliner offraient certes à Furtwängler l’assise des basses qu’il demandait, mais ici cela tournait au vrombissement (‘buzz’), où il était impossible de lire la ligne mélodique. Or c’est un trait caractéristique de cette symphonie que de présenter des thèmes mélodiques en exploitant tous les pupitres, y compris ceux qui souvent ne sont qu’en contrepoint.
Le son présente donc un spectre très homogène, où tous les instruments retrouvent leur couleur d’origine, dans l’entrelacs complexe voulu par le compositeur. La Pastorale est certainement la symphonie la plus difficile à mettre au point — dans une densité qui rejoint celle de la Missa Solemnis : il est presque impossible de tout faire ressortir. C’est pourtant ce que réalise Furtwängler, dans des tempi un peu plus allants que dans les versions plus tardives et notamment dans la version viennoise ‘officielle’ de 1952. On retrouve néanmoins les constantes de son interprétation : des tempos plutôt libres, ceux de la promenade et de la flânerie — Beethoven n’est pas adepte du jogging ! —, la rêverie au bord d’un ruisseau, la joie simple au regard d’un fête bien paysanne, l’orage traité comme un grand récitatif, et un finale totalement embaumé dans la tiédeur d’une soirée étoilée. Un exemple ? Un passage de ce mouvement, où, comme enivrés, nous respirons au rythme de la nature…
Le livret numérique inclut la très belle analyse de cette interprétation qu’Harry Halbreich rédigea pour la première édition en microsillon, ainsi que la liste des Pastorales par Furtwängler, et celle des musiciens de la Philharmonie de Berlin à cette époque.
Parallèlement, nous publions l’étude comparative détaillée écrite il y a trente ans par Benoît Lejay. En l’absence du texte source, c’est le facsimilé du livret du CD SWF 901 qui est disponible dans nos Études.
Le 22 février 1948 est une date primordiale dans la vie de Furtwängler : il crée, à Berlin et avec son orchestre, sa Deuxième Symphonie.
Pour un homme qui se considérait créateur avant interprète, et dont c’était le premier “grand” opus symphonique, nul doute qu’il s’agissait là d’un des concerts les plus emblématiques.
Voici le facsimilé du programme du lendemain, qui contient une analyse détaillée de l’ouvrage.
Furtwängler créant sa Deuxième Symphonie à l’Admiralspalast
Ce n’est pas souvent que nous évoquons la figure de Furtwängler compositeur. Quel que soit le regard que nous portons sur son œuvre et la place qu’elle peut occuper dans l’histoire de la musique, nous ne saurions, “furtwänglériens” que nous sommes, négliger ce que cela représentait pour lui, à ses yeux.
Raison de plus pour retrouver le bel article signé en 1995 par Bruno d’Heudières, alors encore étudiant et membre actif de la SWF, pour la Revue Musicale de Suisse Romande.
Et puisqu’il suffit d’un clic pour le retrouvez en libre accès et le télécharger, ne nous en privons pas.
Nous avions déjà publié une photo de Furtwängler dans son superbe cabriolet Horch 830.
Le voici au volant de sa voiture, avec un passager. Toute ressemblance avec un personnage de Hergé est purement fortuite.
Un détail : une petite recherche dans l’annuaire de Berlin 1934 des possesseurs d’automobiles nous apprend que sa 70 CV était immatriculée 95495P, et que son épouse avait une Buick plus ancienne mais plus puissante…
Elle est bien belle cette Pastorale de Beethoven, captée lors de concerts du Philharmonique de Berlin, en mars 1944 dans la salle du Staatsoper (entre une reconstruction et une seconde destruction).
Benoît Lejay, dans une étude comparative très complète — que nous re-publierons — a noté combien elle était plus mouvementée, moins sage, moins “classique” que la version commerciale gravée par EMI en 1952 à Vienne.
Nous l’avions rééditée, pas très bien d’ailleurs, en CD. Depuis, les Berliner Philharmoniker l’ont sortie dans leur volumineux ensemble des enregistrements 1939-1945. On aurait pu s’en réjouir et y voir une édition “définitive”. Mais, il convient d’en rabattre ; leur publication souffre de deux écueils : une stéréo artificielle inutile autant que maladroite (par déphasage) et une absence de remise de la bande à la bonne vitesse. Si bien que “leur” Pastorale sonne au diapason d’un La à 448 Hz !
Nous la présenterons dans son “jus”, celui d’un enregistrement monophonique, comme Friedrich Schnapp savait le faire.
Nous prévoyons la sortie en téléchargement (y compris haute définition) pour la mi-mai. Comme toujours, il est possible, à partir de la version en 16/44, format “CD” de graver un compact pour une lecture traditionnelle.
Enfin, ajoutons que le texte du livret — comme toujours de haute volée — est signé du regretté Harry Halbreich.
Furtwängler avait de bons rapports avec ses confrères… sauf peut-être avec un (cherchez…).
Mais il est un chef avec qui il entretint des rapports cordiaux : Sir Thomas Beecham. Et pourtant, a priori, tout semblait les éloigner : l’héritage, la formation, le répertoire, le style, l’approche de la musique. N’importe, une connivence s’établit, et Sir Thomas fut particulièrement loyal : lorsque Furtwängler fut interdit de tournée par les nazis, on proposa la baguette à Beecham, il refusa. Et lorsque Furtwängler décéda, en revanche, il assura la place du défunt dans un concert programmé, mais dont l’affiche n’était pas du tout typique de son répertoire. Fidélité…
Voici un rare instantané réalisé lors de la première invitation de Beecham à la tête du Philharmonique de Berlin, le 29 janvier 1930. Les deux chefs encadrent Sir Horace Rumbold, ambassadeur du Royaume Uni en Allemagne.
Nous proposons des facsimilés de programmes de concert et, bien entendu, Berlin et Vienne reviennent fréquemment. Plus rare, voici un programme de Furtwängler à Paris, à la tête de l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC).
Depuis quelques années l’Orchestre avait abandonné la Salle de la rue Bergère pour se produire au Théâtre des Champs-Elysées (TCE).
Ci-dessous le placard annonçant la saison 1948/49, avec les deux concerts (la répétition générale publique pas annoncée) de Furtwängler, hors abonnement.
On trouve beaucoup de chocolats à Genève, un grand jet d’eau et un certain nombre de banques. Une très belle salle de concert aussi, le Victoria Hall. Mais allez chercher des témoignages du passage de Wilhelm Furtwängler dans cette ville et dans cette salle…
En voici un, visuel : l’Orchestre Philharmonique de Berlin et son chef, pris en instantané lors du concert du 8 mai 1933.
Les adhérents peuvent le voir en grande taille dans l’iconographie.
Chose promise, chose due.
L’enregistrement du concert du Cinquantenaire de la SWF, le 19 octobre 2019 est disponible pour nos adhérents. Les non-membres devront se contenter de cet extrait.
Des quatuors de Schubert, Beethoven et Ravel, interprétés par le Varian Fry Quartett, de Berlin, et captés par Frédéric Briant.
Deux façons d’y accéder :
– en streaming (disponible sur les 2 mois à venir), en cliquant ici.
– en téléchargement (SWF D07), à partir de la boutique, comme pour une autre référence, mais bien entendu gratuitement (le prix est à zéro euro).
Les fichiers sont sous deux formats : en qualité CD (wav 16/44) et en haute définition (flac 24/96).
Le facsimilé du programme est aussi à télécharger, ainsi qu’un tutoriel d’aide au téléchargement.
Ceux qui étaient présents au concert revivront ces moments intenses. Tous les autres découvriront un concert qui fera date dans notre histoire.