Un coup d’œil trop rapide à la couverture de ce programme, et l’on ne lit que « Concertgebouw » en haut et en gros caractère. On regarde de plus près, et l’on voit qu’il ne s’agit pas de l’un des rares concerts de Furtwängler avec cet orchestre, mais d’un concert en tournée du Philharmonique de Berlin. Et en regardant encore de plus près, ce n’est plus Amsterdam mais La Haye…

L’affiche — un tout-Beethoven — n’a rien de rare.

Mais cette soirée du 8 février 1932, et d’autres qui l’entourent, mérite pour que l’on s’y attarde pour une raison bien particulière. Furtwängler et son orchestre sont accompagnés par un observateur exceptionnel, le photographe Erich Salomon — qui devait disparaître en 1944 dans le camp de Theresin —, celui que l’on a nommé « le roi des indiscrets », tant il a réussi à capter, au débotté avec son petit Leica, les hommes politiques et les artistes.

Il était suffisamment proche de Furtwängler pour que ce dernier l’ait autorisé à venir prendre des instantanés pendant son petit-déjeuner à Potsdam ! En tout cas cela nous vaut un unique et remarquable reportage sur Furtwängler et sa tournée de 1932, et notamment sur cette étape à La Haye : un nombre impressionnant de clichés, dont voici un exemple, pris durant la « Sitzprobe ».

Cela fait bien des années que l’on connaît l’enregistrement, fort précaire, des Vier letzte Lieder de Richard Strauss, réalisé lors de leur création — ou à la répétition générale ? — le 22 mai 1950 à Londres. Kirsten Flagstad en était l’interprète — choisie par Strauss lui-même — accompagnée par le Philharmonia placé sous la baguette de Furtwängler.

Les commentaires allaient bon train sur l’origine de l’enregistrement, pour la plupart renvoyant l’initiative de la gravure de ces disques, non à la BBC, mais à Walter Legge, patron du Philharmonia.

Un article de presse, passé totalement inaperçu, vient apporter un certain éclairage. Il est paru dans La Presse, un journal parisien lancé en 1836 et qui, à force de n’être plus quotidien puis à peine hebdomadaire, disparaîtra totalement en 1952. L’article, non signé, figure dans le numéro du 11 juin 1950 avec pour titre : « Un maharadjah ressuscite la musique de Strauss ».

Et d’expliquer que le maharadjah de Mysore (Jaya Chamarajendra Wodeyar Bahadur), mécène de l’orchestre, avait rendu le concert possible en garantissant la recette, afin de permettre la création posthume de l’ultime chant du compositeur disparu huit mois avant ; et de conclure :

« Le triomphe de la cantatrice eût été complet si celui qui l’avait rendu possible avait été présent. Mais, retenu dans ses États par ses devoirs de souverain le maharadjah n’était pas à Londres.
Il ne tardera pas cependant à connaître les quatre derniers lieder pour lesquels il a dépensé tant d’argent : la voix de Kirsten Flagstad a été gravée dans la cire et les disques ont, dès le lendemain du concert, pris, en avion, la route de Mysore, où le maharadjah les attend pour leur assigner une place d’honneur dans sa discothèque, laquelle ne compte pas moins de vingt mille enregistrements. »

(Source Gallica/BnF)

Le Wilhelm Furtwängler Centre of Japan fait paraître un nouvel album de 3 CD, entièrement consacré aux deux 9e Symphonies de Beethoven de 1954.

C’est ainsi que les 3 CD incluent :
– les répétitions de la 9e symphonie (3e et 4e mouvements), le 8 août 1954 ;
– le concert de Bayreuth du 9 août 1954 ;
– le concert de Lucerne du 22 août 1954.

Y figure également l’entretien avec Henri Jaton de 1954, et est joint le facsimilé du programme de Bayreuth.

Le coffret est disponible au prix de 43 € / $47 (6800 yens). Si vous souhaitez télécharger les fichiers haute définition, il vous en coûtera 13 € / $14 supplémentaires (2000 yens). Bien entendu, il vous faudra au préalable adhérer au Centre. 

Voici le lien : http://www.furt-centre.com/

C’est l’époque des vœux. Que cette nouvelle année vous apporte, ainsi qu’à ceux qui vous sont chers, tout le bonheur possible.

Pour la SWF, après une année décisive (plusieurs produits et études en téléchargement, la chaîne youtube, le streaming…), la nouvelle s’annonce très belle également, avec notamment des nouveaux documents sonores (Vienne, Stockholm, Bayreuth…).

Il y a quelques années, la parution du téléchargement de la 9e de Beethoven de mars 1942 (SWF D01) avait été accompagnée du facsimilé du programme du concert. Le scan n’était pas de très bonne qualité : nous l’avons retravaillé, et le nouveau facsimilé rejoint la liste maintenant longue de ‘Demandez le programme’.

Pour accéder à ce document.

Vous trouverez sur la boutique le nouveau produit de la SWF (D13), consacré au concert du 27 août 1947 donné par l’Orchestre du Festival de Lucerne :
– Beethoven : Concerto pour piano n° 1 avec Adrian Aeschbacher,
– Beethoven : Ouverture Léonore III,
– Brahms : Symphonie n° 1

Le Concerto est joué par un jeune et… un moins jeune. Mais qui est le plus jeune des deux ? Quant à la Symphonie, exécutée par un orchestre chauffé à blanc, elle n’a rien d’assagi, comme le sont les diverses versions viennoises. Elle se rapproche plutôt de celle donnée trois ans plus tard à Amsterdam.

Le produit est disponible en téléchargement (HD et format CD) sur la boutique, au prix de 14€, et en streaming pour ceux qui y sont abonnés. Ceci étant, le téléchargement offre un livret détaillé et agrémenté de nombreuses photos rares.

Rappelons que cette édition se distingue des précédentes (nous l’avions publié en LP voilà bien des années…) par une utilisation de la source originale numérisée en haute définition. 

Christophe Hénault — à qui nous devons la plupart de nos rééditions depuis quelques années — a limité le traitement pour ne pas « raboter » le message sonore. Lire l’article “Un peu de technique”.

Pour ceux que la technique de restauration intéresse, voici un aperçu du travail effectué par Christophe Hénault, l’ingénieur du son qui prépare nos produits depuis quelques années. À lire.

Le samedi 23 décembre, la SWF mettra en ligne (téléchargement et streaming) un concert exceptionnel, celui donné par Furtwängler à la tête de l’Orchestre du Festival de Lucerne le 27 août 1947.

Retransmis par une radio suisse, heureusement relayé par la Radio suédoise qui a eu la bonne idée de le graver, il affiche et dans cet ordre :
– Beethoven : Concerto pour piano n° 1 avec Adrian Aeschbacher
– Beethoven : Ouverture Léonore III
– Brahms : Symphonie n° 1

Pour cette édition, nous avons directement puisé à la source, autrement dit auprès de la Radio suédoise, qui a fourni les fichiers numérisés en haute définition. La restauration et le mastering ont été confiés à Christophe Hénault. Le résultat est supérieur à ce qui était disponible jusqu’ici.

Il n’est pas besoin d’insister sur l’importance que revêt cette publication. Si la Symphonie de Brahms rejoint les sommets que sont les captations d’Amsterdam (1950) et Hambourg (1951), nous possédons ici l’unique témoignage de Furtwängler dans le Concerto de Beethoven, où il fait preuve d’une étonnante jeunesse, d’un fraîcheur inattendue, attentif à celui qui apparaît comme complice dans ce jeu, Adrian Aeschbacher.

Comme toujours, le produit sera accessible tant en haute définition qu’en qualité CD, et outre le livret (français et anglais), vous disposerez des pdf permettant l’impression d’une couverture et des dos de boîtiers CD. Il sera au prix de 14€.

C’est aussi notre premier nouveau produit directement accessible en streaming.

Retrouvez la présentation sur notre chaîne youtube.

Voici un aperçu du Concerto,… en mp3.

Le streaming, opéré à partir du site de la SWF démarre aujourd’hui.

Rappelons que l’abonnement à ce service — € 10,00 annuel — n’est proposé qu’aux membres de la SWF.

Comme il est solidaire de l’adhésion, il était impossible de la traiter à part. Aussi, si vous êtes déjà membre de la SWF, l’abonnement au streaming va faire redémarrer une adhésion à cette date, mais — n’ayez crainte —, décomptée avec un prorata.
Ainsi, si votre adhésion est renouvelable au 15 avril, et si vous vous abonnez au streaming ce 10 décembre, une nouvelle adhésion démarrera au 10 décembre, mais le prorata du 10 décembre au 15 avril vous sera déduit du montant de l’adhésion.

Pour vous abonner : allez dans
– Mon profil (en haut à droite),
– puis dans Ma cotisation,
– et enfin cliquez sur Mettre à jour ou modifier votre adhésion : et là, choisissez votre option. Le site fera le reste pour calculer votre nouvelle cotisation à régler.

Ou directement : https://furtwangler.fr/register/your-membership/

Le catalogue proposé aujourd’hui ne représente qu’une partie du catalogue SWF, mais
– il contient aussi des références de notre société sœur allemande,
– il sera enrichi dans les semaines qui viennent, et ce site vous annoncera les ajouts au fur et à mesure.

Vous vous apercevrez, en consultant la playlist, que vous pouvez accéder aux fichiers audio soit par Compositeur/Œuvre, soit par Album, lorsque tout un ancien album a été mis à disposition.

Nous vous rappelons que les sources que nous possédons en haute définition vous sont proposées dans ce format et en format « CD » : si le fichier existe en haute définition, vous verrez le petit icône HD à côté de SD.

Ce lancement, véritable avancée dans la vie de la SWF s’accompagne d’un « relookage » de notre site, et notamment de sa page d’accueil. Le contenu actuel et à venir tend vers toujours plus d’informations, mais le visuel s’adapte aux habitudes nouvelles et notamment à celles des utilisateurs de smartphone.

Récemment, nous mettions en avant l’importance de se reporter aux journaux pour compléter ou corriger les listes de concerts. Ce travail porte ses fruits, car un examen rigoureux nous a conduits à une découverte de taille.

On connait l’activité de Furtwängler à Lübeck au travers des concerts symphoniques, des concerts « populaires », voire des séances de musique de chambre. À côté de cela, les documents « officiels » et les listes connues on cerné l’activité du chef comme invité de l’opéra municipal. Trois manifestations ont été relevées : Die Meistersinger en 1913, Fidelio et Les Joyeuses Commères de Windsor en 1915.

Comment se fait-il qu’un quatrième opéra soit passé à la trappe ? Nul ne peut l’expliquer, mais c’est un fait certain : Furtwängler a dirigé L’Enlèvement au sérail de Mozart le 27 mars 1914. Il a non seulement pu compter sur la troupe du Stadttheater mais aussi sur deux invités de marque : le ténor Karl Erb et l’acteur comique Ludwig Flaschner.

L’unique compte rendu de la soirée ne prodigue que des louanges.

Depuis ce matin existe une « chaîne youtube » aux couleurs de la SWF.

Elle a été élaborée par un adhérent, membre du Comité directeur, Guilhem Chameyrat. 

Ce que l’on va trouver en premier sur cette chaîne YouTube, ce sont bien évidemment des vidéos. Nous allons proposer différents types de formats, par exemple des vidéos thématiques, autour de l’art de Furtwängler ou bien d’enregistrements en particulier, des interviews, ou encore des podcasts. 

Ensuite, on retrouvera sur cette chaîne des playlists. Vous pourrez écouter les meilleurs enregistrements de Furtwängler rangés selon certains critères, à commencer par les magnifiques enregistrements remasterisés par le Studio Art et Son mis en ligne officiellement par Warner sur YouTube pour le streaming.

Voici les liens.

– la chaîne: https://www.youtube.com/@SocieteWilhelmFurtwangler

– l’introduction:
https://www.youtube.com/watch?v=rO8qJNf8eT0&ab_channel=Soci%C3%A9t%C3%A9WilhelmFurtwangler

Nous avions annoncé la mise en place du streaming pour mi-novembre.

Différents impératifs — notamment celui de présenter un catalogue cohérent et plus copieux — et quelques contraintes techniques nous amènent à différer le lancement de ce service.

Que l’on se rassure : il s’agit d’un report limité. Tout devrait être en place pour début décembre.

Il faut toujours se replonger dans les quotidiens d’époque. Ainsi, s’agissant de la carrière de Furtwängler, l’on découvre — au gré d’une lecture — un concert passé inaperçu, absent des listes ; ou bien l’on peut corriger un erreur entretenue pendant des décennies.

L’erreur, c’est la date du premier Fidelio, dirigé par Furtwängler au Théâtre de Lübeck. On ne sait pas pourquoi, mais les listes annonçaient le 23 mars 1915. En réalité, c’est le 9 mars. Pas bien important dira-t-on. Sauf que cette manifestation musicale compte beaucoup dans la carrière de notre chef. C’est à l’issue de cette soirée qu’une délégation venue de Mannheim et conduite par Bodanzky, annonça à Furtwängler qu’il était retenu pour être le nouveau directeur musical de l’Opéra de Mannheim à la rentrée suivante.

L’ajout : Furtwängler, à l’été 1917, retrouve son ancien orchestre de Lübeck et Jani Szanto, qui fut son Konzertmeister, pour un concert de charité donné au Kurhaus de Travemünde, la station balnéaire de Lübeck. Le concert, donné au soir du 27 juillet, affiche :
– l’Ouverture du Freischütz ;
– Le Concerto pour violon de Dvorak, avec Szanto ;
– La 5e Symphonie de Beethoven.

Le complément : La Saint-Matthieu d’avril 1915 figurait sur les listes avec la mention « solistes inconnus ». Ils ne le sont plus, pas plus que l’identité des quatre formations chorales y ayant participé.

Nous avons corrigé nos tablettes.

Travemünde : le Kurhaus