Mois : février 2025
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Sortie le 14 mars : Le concert Brahms du 12 décembre 1943
Brahms: Variations Haydn – 2e Concerto pour piano – 4e Symphonie
Adrian Aeschbacher, piano – Orchestre Philharmonique de Berlin
Remastering en haute définition – Prix: 15 €
Le concert tout Brahms du 12 décembre 1943 est des plus marquants. On peut même dire qu’à lui tout seul il est la quintessence de l’art de Furtwängler dans l’interprétation de Brahms. En ce sens il s’oppose à un autre ‘tout Brahms’, celui de janvier 1952 à Vienne. Quand ce dernier s’affiche dans la lumière, dans une certaine aisance, sinon bourgeoise, du moins ‘bon chic bon genre’, l’autre est tout en clair-obscur, dessiné en lavis sépia, et bouscule les tempi et les transitions. Il rejoint les Beethoven et les Bruckner de ces années noires ; et le Hambourgeois s’accommode parfaitement de ces couleurs d’hiver.
Christophe Hénault a respecté cette tonalité, et nous avons donc limité l’éclaircissement que nous aurions pu apporter à la source. Bien entendu le diapason a été unifié (le concerto sonnait à 451 Hz !). Ceci étant, il subsiste des défauts, et notamment une « ronflette » de la bande des 3e et 4e mouvements de la symphonie.
Ajoutons que Guilhem Chameyrat a rédigé un texte particulièrement pénétrant, et que le livret est illustré de façon originale. Il a en outre réalisé un podcast, visible à partir du 7 mars.
Pour vous mettre dans l’ambiance : ci-dessus le programme (merci à Helge Grünewald), et un extrait (mp3) de l’Andante moderato de la symphonie.
En cette période de vacances de neige, un petit détour par Saint-Moritz, en Suisse, où l’on pourra admirer la maison de Furtwängler, “Acla Siva”. Il y passait une partie de ses congés, en été comme en hiver.
C’est un facsimilé de programme bien particulier que nous vous proposons, celui des concerts donnés par le Philharmonique de Berlin et Furtwängler les 19, 20 et 21 novembre 1939.
Il affiche l’une des rares apparitions du grand baryton Hans Hotter avec Furtwängler, mais surtout il annonce la création de la Petite Symphonie op. 44 d’Hans Pfitzner. Un Pfitzner à l’honneur, puisque la symphonie est encadrée par deux airs chantés par Hotter.
Et cette affiche n’avait rien d’évident. En dépit de ce que l’on peut penser du personnage, Pfitzner était loin d’être dans les petits papiers du régime en place. Furtwängler a dû intervenir plus d’une fois pour que le vieil homme soit traité décemment.
Il existe plusieurs discographies de Wilhelm Furtwängler, plus ou moins récentes, plus ou moins accessibles, plus ou moins pertinentes.
La petite étude jointe dresse un inventaire assez complet de ce qui existe.